ESPÈCES FLORISTIQUES RARES
La région du Bas-Saint-Laurent compte environ 60 espèces végétales en situation précaire. Pour la plupart, ce sont des plantes qui ont des exigences très précises en terme d’habitat. Elles sont majoritairement associées aux sites humides, secs ou ouverts, de même que plusieurs espèces sont associées aux milieux alpins et marins. Très peu d’entre elles se retrouvent exclusivement en milieu forestier. Les activités humaines ont un impact important sur leur habitat. Par exemple, les coupes totales défavoriseront des plantes qui croissent à l’ombre, tandis que le drainage affectera celles qui colonisent les milieux humides.
 La valériane des tourbières est désignée vulnérable. C’est une espèce associée aux tourbières minérotrophes (fen) et aux ouvertures des cédrières ou de peuplements de mélèze. Cette espèce de lumière peut être affectée par la fermeture graduelle du couvert forestier. En effet, lorsque les conditions lumineuses sont insuffisantes, la plante reste au stade végétatif. L’absence de perturbations naturelles (mortalité, chablis, épidémie), ayant pour effet de créer des ouvertures, peut donc lui être défavorable. D'un autre côté, des perturbations de trop forte intensité peuvent lui être nuisibles puisqu'elles favoriseront, du même coup, la croissance d'espèces compétitrices.
Le cypripède royal est une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable. C’est une orchidée à fleur blanche ayant un labelle (pétale du bas) fortement coloré de rouge magenta et gonflé. Cette espèce est associée aux sols calcaire. Le cypripède royal est plus ou moins tolérant à l’ombre et se retrouve généralement dans les clairières des peuplements de cèdre, de mélèze et dans les tourbières riches. Cette plante peut mettre 15 ans avant de fleurir pour la première fois et elle est très sensible à l’assèchement du sol.
 Le calypso bulbeux variété américaine, est une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable. Cette espèce calcicole peut être observée dans des peuplements ombragés ou semi-ouverts sur station humide comme des cédrières, et dans une moindre mesure, dans des peuplements résineux. L’espèce s’installe de préférence sur des microsites plus frais comme des petits buttons ou encore sur des troncs de cèdre en décomposition.
 L’orchis à feuille ronde se rencontre dans les tourbières minérotrophes (fen) et marécages à cèdre et mélèze. C'est une espèce ayant une affinité pour les sols calcaires. Cette plante est tolérante à l’ombre, tout en étant très sensible à la modification de son habitat.
Si vous avez observé une de ces plantes rares sur votre propriété forestière et que vous aimeriez faire valider votre observation, veuillez rejoindre les services multiressources pour nous en faire part. Nous serons en mesure de vous donner de plus amples informations et de procéder à une validation.
ESPÈCES FAUNIQUES RARES
 Quelques espèces animales en situation précaire sont également présentes en territoire privé bas-laurentien, telles que le pygargue à tête blanche (aigle à tête blanche), le faucon pèlerin et le petit blongios (petit butor). Ces oiseaux se reproduisent dans notre région et la préservation de leurs sites de nidification (site avec périmètre de protection) est importante pour leur conservation.
 La tortue des bois est une espèce désignée vulnérable au Québec. En été, cette tortue est essentiellement terrestre et elle est principalement associée à des peuplements marécageux arborés ou arbustifs le long de certains cours d’eau d’importance de la région. Sa détention en captivité est illégale et la prédation sont parmi ses principales menaces avec la perte d’habitat et le passage de machineries (ou véhicules) qui l'écrasent.
Si vous avez observé une de ces espèces fauniques rares sur votre propriété et que vous aimeriez faire valider votre observation, veuillez rejoindre les services multiressources pour nous en faire part. Nous serons en mesure de vous donner de plus amples informations et de procéder à une validation.
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